Comment les Norvégiens ont utilisé le COre body temp pour leur triplé à Nice

Comment les Norvégiens ont utilisé la technologie Core Temp pour briller au Championnat du Monde de Nice

Lors du Championnat du Monde Ironman à Nice, les conditions étaient chaudes et exigeantes. Kristian Blummenfelt, Gustav Iden et Casper Stornes ont dominé l’épreuve grâce à une préparation méticuleuse : un protocole d’entraînement à la chaleur fondé sur la mesure en temps réel de leur température centrale via le capteur CORE.

🔍 Le profil thermique individuel : la base du protocole

Avant toute acclimatation, les Norvégiens établissent un profil thermique pour chaque athlète.
L’objectif est de comprendre comment la température centrale réagit lors d’un effort standard.

Comment ils procèdent

  1. Séance de référence :

    • 60 à 90 minutes de vélo ou de course à intensité modérée (≈ 65–70 % FTP ou allure Ironman).

    • Température ambiante “neutre” (18–20 °C).

    • Hydratation contrôlée (ex : 500 ml d’eau).

  2. Mesure continue :

    • Le capteur CORE enregistre la température centrale en temps réel.

    • On note la pente d’élévation : par exemple, +0,06 °C par minute.

  3. Analyse :

    • On identifie le “point critique” où la puissance ou la fréquence cardiaque commence à dériver (souvent entre 38,5 et 39 °C).

    • Ce seuil devient la référence pour calibrer les futures séances chaudes.

Exemple concret
Gustav Iden peut montrer une montée de 0,05 °C/min, avec un plateau à 38,7 °C sans perte de puissance.
Kristian Blummenfelt, plus lourd, pourrait atteindre 39 °C plus vite, ce qui demande un ajustement de sa charge d’entraînement


🌡️ Phase d’acclimatation passive (4 à 6 jours)

But : amorcer les adaptations (augmentation du volume plasmatique, meilleure sudation) sans fatiguer l’athlète.

Exemples de séances :

  • Home trainer léger : 45 min à Z1/Z2 (55–65 % FTP) dans une pièce à 26–28 °C, ventilateur coupé, tenue complète (manches longues, coupe-vent).

  • Jogging en tenue chaude : 40 min à allure facile, survêtement ou coupe-vent, température extérieure 20–25 °C.

  • Sauna post-entraînement : 20 min à 60–70 °C après une sortie normale, hydratation soigneusement planifiée.

Clé : surveiller la température centrale pour rester sous le seuil critique (généralement < 38,5 °C).

🔥 Phase d’acclimatation active (7 à 14 jours)

But : habituer le corps à travailler en chaleur et à maintenir la performance malgré une température interne élevée.

Exemples de séances :

  1. Cyclisme “sweet spot” en chaleur

    • 3 × 15 min à 85–90 % FTP dans une pièce chauffée (27–30 °C).

    • Objectif : atteindre 38,5 °C au milieu du deuxième bloc et rester stable.

    • Pause 5 min entre les blocs, hydratation 750 ml/h avec boisson électrolyte.

  2. Course progressive

    • 60 min : 20 min Z2 + 20 min tempo + 20 min Z2.

    • Température ambiante 25–28 °C, vêtements respirants.

    • Cible : stabiliser autour de 39 °C en fin de tempo.

  3. Brick (vélo + course)

    • 60 min vélo à 75 % FTP + 20 min course à allure semi-marathon.

    • Salle chauffée ou plein soleil.

    • Contrôle du Core Temp pour ne pas dépasser le seuil critique.

Pendant ces séances, les Norvégiens ajustent la puissance ou l’allure pour contrôler la montée thermique : s’ils approchent de 39 °C trop vite, ils réduisent l’intensité ou allongent la récupération.

✅ Pourquoi cette progression fonctionne

  • Phase passive : prépare le système cardiovasculaire et la capacité de sudation.

  • Phase active : développe la tolérance à une température centrale élevée tout en maintenant la performance musculaire.

  • Résultat : le jour J, le corps “connaît” déjà la chaleur et ne déclenche pas de ralentissement prématuré.


Les bénéfices sur la performance

Cette préparation a permis de repousser le point critique où l’organisme ralentit pour se refroidir. Résultat : moins d’énergie détournée vers les mécanismes de thermorégulation, une allure plus régulière et une prise de décision plus lucide même sous forte chaleur.

Application lors du Mondial de Nice

Grâce à la mesure en direct du Core Temp, les athlètes ont pu ajuster leur puissance dans les portions les plus exposées, limiter les pics thermiques et maintenir une récupération efficace tout au long des 180 km de vélo et du marathon final. Ce protocole a transformé la chaleur en avantage compétitif.

Précautions pour s’inspirer de la méthode

L’entraînement en chaleur reste exigeant : il doit être individualisé, progressif et encadré. Commencez par établir votre profil thermique, introduisez la chaleur par étapes et surveillez la récupération. L’usage d’un capteur fiable comme CORE facilite ce suivi.

À retenir

En combinant science, technologie et rigueur, la Norvège a montré qu’il est possible de gagner en performance même sous un climat extrême. Cette stratégie est une source d’inspiration pour tout triathlète cherchant à progresser.

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